vendredi 16 janvier 2015

Dru Couloir Nord Direct

Cet automne on a pu bénéficier de conditions exceptionnelles pour les face nord.
 Quasiment tout le monde s'est concentré sur la face Nord des Jorasses mais d'autres itinéraires sont encore vraiment au top en ce  moment. Le couloir Nord direct du Dru est une ligne majeure.
 Tout d'abord il s'agit d'une goulotte vraiment raide ce qui est assez impressionnant.
 Les rocher y est tantôt excellent tantôt suspect ,la glace toujours verticale est même dans ces conditions pas abondante parfois tout juste pour s'elever en serrant un peu les fesses.
 Quand Sorenson et Accomazzo ont fait la première de cette voie très audacieuse en 1977  lors d'une été référence en matière de mauvais temps un peu comme celle qu'on a traversé en 2014,la voie était quasiment entièrement couverte de glace.
 Manque de bol cela ne faisait que 6 ans que le piolet traction était apparu dans les Alpes et le matos n'était pas à l'hauteur de celui qui a permis les belles réussites en glace dans les années 80/90,
 ce même matos lui même très inférieure à celui qu'on a utilisé pour cette répétition en 6h de la voie. Bref leur matos faisait pitié et la voie est vraiment raide.
Ces deux Américain étaient connu pour leurs prouesses en rocher mais lors de cette ouverture ils prouvent si jamais le fallait leur niveau de compétences en matière Alpine.
Ils nous pondent une voie en un jour et demi,cotations: 90 degrés en glace et quelques mètres de A2 (quelques mètres sur 700 de voie).
Ensuite la voie tombe aux oubliettes, cependant le couloir Nord devient classique grâce à la quantité de pitons presente dans les longueurs rocheuses et des passages en glace pas dépassant les 80 degrés.
Bizarrement le directe fut peu ou pas parcourue.
Depuis l’éclosion du dry tooling avec les voies Jasper et Haston en montagne une possibilité qui venait de s'ouvrir aux grimpeur était celle de éliminer les portions de escalade artificielle sur les grands itinéraires Alpins. Evidemment le couloir Nord direct était l'un des objectifs les plus évident et c'est ainsi que la première en dry ce cette ligne fut attribué à Jeff Mercier accompagné par Philippe Batoux en 2004. Cette ascension fut mené en conditions séches. Ensuite quelques années plus tard fut completé par les Slovènes Lukic, Grmovsek qui cotèrent la voie WI6+ M8.
 Il s'agit la des cotations très élevés que l'on retrouve plus souvent dans des voies extrêmes à Fress ou à la Breitwangfluhe. Il faut dire que les premières voies qui se sont vu attribuer une cotations mixte comme par exemple les voies Haston proposaient des côtes à partir de M6+ or ces voies repetés dans des conditions correctes ne presentent pas de telles difficultés.
Il suffit de prendre en exemple le M7 de Late to say i'm sorry une voie qui a eté repeté des dizaines des fois dans des conditions décentes et dont la difficulté est d'un niveau et demi inférieure. Forcement ceux qui n'ont pas pu grimper beaucoup de voies de mixte reference ont eu du mal à comprendre cette échelle de difficulté en montagne.
 Il y a aujourd'hui beaucoup de confusion et certains itineraires comme le Couloir Nord direct et la Gabarrou Silvy coté respectivement M8+ et M9 dans le livre topo de Batoux sont des exemples d'un grand n'importe quoi en matière de cotations, on peut dire la même chose de la Lesueur coté M8+ par Steck.
 Cela est du à plusieurs facteurs le premier étant que un grand nombre de voies de mixte à été ouvert alors que la voie n'était pas en conditions.
 Il faut dire aussi que certaines voies raide en coincement de lames avec des prises de pieds inexistantes sont beaucoup plus dures à gravir avec les piolets des années 90.
Ensuite il y a le facteur mode les côtes semblaient être comme une sorte de calendrier chinois à la place de l'année du Serpent nous voila avec l'année du M7  ainsi  dés que l'on effleure un caillou par manque de glace on attribue la fatidique côte.
Puis à force de se foutre de la gueule du monde un Slovène qui à jamais fait un mètre de dry dans sa vie s'approprie de cette côte pour un solo d'une parois de 4000 mt en Himalaya.
 Du coup l'année d'aprés c'est l'année du Chien ,au faite, du M8 et c'est ainsi que quiconque se voit affronter la dure tâche d’aligner deux mètres de réglettes peu espacés avec un bon vide sous les fesses nous voila avec un bel M8 des familles.
 Du coup c'est un peu con à dire mais la verité est la entre M5 et M8 en montagne il y a que très peu de différence tant les côtes ont eté posé à l’arrache.
Pour ce qui est de cette voie je me vois mal à conseiller de prendre des étriers à qui ne fait pas de dry de haut niveau. Bien sûr c'est difficile et parfois un poil engagé si on a pas l’œil pour se protéger mais ça reste de difficulté honnête en tout cas c'est pas plus dur que l’itinéraire classique pour ce qui concerne le mixte. Les parties en glace sont parmi les plus raides du massif mais ça reste de la glace et de bonne qualité bien protegeable.
Avec Martin on a voulu grimper une nouvelle fois ensemble après notre ascension de la directe de l'amitié italo espagnole.
Il me propose le Couloir Nord mais je l'ai déja fait avec Tomas Muller et j'ai donc lancé l'idée d'aller au Directe.
Une sortie au préalable à la petite Verte histoire d'emmener deux Pépites dans la voie dite la Pépite me permet de jeter un oeil à la voie qui à tout l'air d'être en condis.
Bien motivé à profiter de la trace de Simon et Andrea partis le soir même on prend le luxe de partir avec la première benne. Le manque de neige de cet hiver nous pousse à choisir un approche léger sans skis il faudra tout de même revenir au Grands Montets après l'ascension.
Une heure et demi après nous voila aux pied de la bête, très vite on avale les premiers 250 mètres et on s’équipe pour le début des hostilités.
Martin se charge d'attaquer une longueur et demi après je prends la relève en lui promettant de lui rendre le matos une fois rejoint le couloir supérieur.
On rejoins la cordée Andrea-Simon le leader mal engagé dans le crux,on l'incite comme on peut à toute voix en l'appelant Giancarlo maestro de la glace à l'Italienne mais Giancarlo en chie comme pas possible. En sa défense il grimpe avec une paire de piolets espagnols à manche quasi droit, peut_être pour se rapprocher se son maître spirituel aux bandana-moustache la terreur des glaces des 80's, il fini tout de même sa longueur il confirme lui la cotation des premiers ascensionnistes A2. Je pars dans la longueur demente surmonté d'un bombé de glace au sommet de ce crux je récupère Martin puis je pars vers un dernier mur glacé, Martin me suggère de tirer une grande longueur et je l'ai pris à la lettre. On se revoit trois cent mètres plus haut à la brèche des Drus plus que content d'avoir réussi dans la difficile tache de me débarrasser de l'ensemble de mon jeux de friends,broches,et câblés une sorte de Scrabble appliqué à la haute montagne.
La descente on regroupe nos deux cordés des frères et peu à peu on redescend la voie en rappel, petit entrainement d'abalakow et quelque morceaux de cordelette pour remplacer les vieux et nous voila en bas prêts à remonter au Gd Montets.











Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire